samedi 18 juin 2011

Les choses de la vie

Au vu du succès qu'à suscité l'article "Tournoi intra-entreprise de flatulence : France-Chine"*, je me devais d'écrire encore quelques lignes sur "les choses de la vie".
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, voilà donc un condensé de ce qui se trame dans le côlon de mes collègues de bureau :


Avant de rentrer véritablement dans les détails, sachez que Geoffrey (mon coloc et collègue) à souffert d'une diarrhée cataclysmique pendant près d'une semaine. Cela ne m'a amusé que 2 jours tout au plus puisqu'après il m'a fallut en payer les conséquences. En effet, l'atmosphère est rapidement devenu irrespirable si bien que le bougre c'est vu imposer de soulager ses ballonnements dans le couloir plutôt que dans les chambres et autres lieux de vie communs...
Et des ballonnements il en a eu, encore et encore, à une fréquence exagérément élevée pendant de longues journées. Tant pis pour moi et tant mieux pour cette article!

Mais revenons un instant sur le match de la semaine dernière :
Après la débâcle subit la semaine passé, il nous fallait une victoire flagrante et Geoffrey l'a bien compris. Nous nous rendîmes donc au Lidl le plus proche pour nous procurer 1,6 kg de poix chiche en vu de la bataille (véridique).
Ces derniers jours, nous avons donc bouffé des poix-chiches à tous les repas.
En plus d'un régime alimentaire très strict, Geoffrey s'est livré à un entrainement spartiate. C'est alors que j'ai pu découvrir l'une de ses bottes secrètes : le pet mural.
Il s'agit d'une technique que lui et ses potes de la campagne ont développé dans le plus grand secret et que je m'apprête à vous faire partager en exclusivité!

Avant de me dévoiler sa trouvaille, le gaillard à quand même exigé que je lui révèle la fameuse technique du soufflet.** Un échange de bons procédés à donc eu lieu.

Voilà donc comment procéder :
Il vous faut un mur lisse et une grosse quantité de gaz dans l'intestin.
Attention! Respectez les doses prescrites! Si vous estimez que votre pet ne vaut pas le coup, ne le gaspillez pas en tentant un "mural" car celui-ci ne marchera pas!
Préférez alors un pet "standard" moins puissant mais efficace plutôt que le pétard mouillé que vous obtiendrez d'une surévaluation de vos capacités.
Si vous vous sentez d'attaque, agissez comme suit :
Positionnez-vous contre le mur (cul-nu de préférence) en vous inclinant légèrement en avant. L'anus doit être au plus près de la surface du mur sans pour autant que celle-ci ne vienne à obstruer l'orifice. Avec un peu d'exercice, un bon péteur est capable de ressentir le juste dosage très rapidement.
Un "mural" réussit produit un effet de ricochet contre le mur. Il en résulte un écho semblable au son que produirait un rocher tombant au fond d'une profonde crevasse. Saisissant!

Lundi matin, notre fier meneur de jeu est donc prêt à balayer tout ennemi qui s'opposerait à lui. Il ne peut rien nous arriver et la victoire est quasiment acquise avant même le coup d'envoi.
Erreur! C'est mal connaître les coutumes de l'empire du milieu. Non content de s'entraîner chez lui le weekend, le peuple chinois pète où il le veut, quand il le veut et ceci depuis leur plus tendre enfance, voyez plutôt :

Voyant que nos collègues asiatiques pétaient comme des saligots sans en avoir rien à foutre de la présence d'autrui, j'ai commencé à me poser des questions. Comme moi, cet étudiant américain veut en savoir plus et demande :

"This afternoon i was at the clothing store i work in and a group of chinese girls came by to try some clothes on. Then they began farting. I was like "What the fuck?". They didn't even turn a hair. Not laughing, just farting.
I tried not to change my face, but the changing room was stinking like hell, so i had to leave the place.
Is it normal for chinese people to be that nasty?"

Pour les non-anglophone :
"Cette aprèm j'étais au magasin de vêtement dans lequel je bosse et un groupe de chinoises est arrivé pour essayer des fringues. C'est alors qu'elles ont commencé à péter. J'me disais "C'est quoi ce bordel?" Elles n'ont même pas esquissé un sourire. Elles se marraient pas, elles pétaient juste.
J'ai essayé de pas grimacer, mais les cabines daubaient comme l'enfer, j'ai du me barrer.
Est-il normal pour les chinois d'être aussi dégueulasse?"

J'ai donc fait quelques recherches sur le sujet. Lors d'une conférence, l'anthropologue François Lupu répond à cette question.
Il raconte un repas en Chine :
"Si les invités ne manifestent pas de signes de reconnaissance du type « roter » ou bien « péter », les hôtes s’inquiètent sur la qualité de leur repas. Cette reconnaissance hospitalière n’est pas dans les coutumes occidentales, celle-ci peut être mal prise. (...) La méconnaissance des valeurs traditionnelles étrangères peuvent parfois être fatale."

Extrait de la conférence Pets et Respect par André Laganey et François Lupu.

Bref, nos collègues chinois ne sont donc pas 2 connards qui nous pètent au visage avec mépris mais de simples étrangers mal informés sur les coutumes occidentales...

En revanche, nous autres français connaissons bien ces règles de savoir vivre. Geoffrey n'en a cure et la bataille éclate alors!
Il me fait signe d'un rapide coup de coude puis ouvre le feu à trois reprises. Mao répond l'heure suivante par une série de rots et de pets plus sonores les uns que les autres.
Nos 2 champions sont totalement décomplexés et la bataille fait rage.
Tout à coup, Geoffrey se lève et s'adosse au mur en me fixant des yeux.
Je connais ce regard, je l'ai déjà croisé, mais à quelle occasion?
Lorsque je réalise qu'il s'apprête à tenter un "mural" en conditions réelles il est déjà trop tard. Ce grand malade hurle de tout son côlon contre le mur. On croirait entendre le yéti!

J'ai encore du mal à réaliser qu'il l'a fait... putain ouai, il l'a fait ce con!
Je manque de tomber dans les pommes quand le patron entre dans la pièce et que l'un des chinois se met à roter avec violence! Je vie en pleine féérie, j'ai du mal à concevoir que tout ça est vrai.

Ce vacarme continu toute la sainte journée et le score devient absolument impossible à comptabiliser.
On a d'abords pensé à attribuer un demi point pour les rôts et les pets discrets (ceux qui peuvent facilement être confondus avec un grincement de chaise). Problème, au cours de la joute on en a vu des vertes et des pas mûrs (surtout des pas mûrs d'ailleurs...) de toute les sortes possibles et donc on s'est embrouillé dans l'attribution des points si bien que je suis absolument incapable de vous donner le score finale.

L'ambiance est totalement surréaliste. Il flotte un nuage nauséabond dans tout le bureau qui nous oblige à nous cacher dans nos t-shirts pour ne pas nous asphyxier (ça fait vachement sérieux quand un supérieur débarque dans la pièce...), on se croirait dans une fosse sceptique là-dedans.
Évidemment il fait trop froid pour ouvrir les fenêtres ce qui n'arrange rien. Pour tenter de contrer la vague, Geoffrey aspire du pet avec sa bouche et recrache le nuage plus loin. Insuffisant, mais bien tenté...

Quand je pense qu'il se ventait fièrement : "Moi, je fais que des pets puants!". Le voilà bien attraper maintenant!

Plus tard au cours d'une conversation, l'assistante du patron nous confiera que John (le PDG) "n'arrête pas de roter, de façon plus ou moins discrète". Pas étonnant qu'il n'est pas réagit quand Qi lui a éructé à l'oreille un peu plus tôt dans la journée.

Heureusement Dee, notre supérieure, est revenue de vacances mercredi. Cette présence féminine limite un peu les fantaisies de chacun, du moins du côté français (puisque les chinois ne rendent pas compte de l'indélicatesse de la situation).

Cette article n'est qu'un court résumé des faits et ne conte que quelques bribes*** de l'enfer olfactif et sonore qui règne en ces lieux. S'il fallait que je raconte tout je pourrai écrire une saga.


* La majeure partie de mes lecteurs ont l'âge mentale d'un enfant de 6 ans, ce qui par ailleurs correspond tout à fait au public visé par ce blog.
** Pour ceux qui n'en n'ont jamais entendu parler, il s'agit d'une technique qui consiste à imiter un soufflet de forge avec les jambes d'un péteur préalablement allongé sur le côté.
*** Dedicated to Camille.
       Tu vois je t'avais bien dit que j’essayerai de te glisser un petit clin d’œil ; )
       (c'est un truc entre Cam et moi, donc cherchez pas à comprendre...)

3 commentaires:

  1. Merci Nil de nous faire partager toute ton aventure! Toujours agréable à lire!
    Perturbant de lire un article sur un concours de flatulences d'un gars qui ne sait pas péter :)

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  2. C'est ce que je me disais. T'as payé pour faire partie de l'équipe?

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  3. C'est pas parce que tu sais pas chanter que tu peux pas apprécier de la bonne musique ;)

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