jeudi 18 août 2011

La main verte (3)

Oyé oyé! Pour les perplexes et les anxieux qui me soupçonnaient d'avoir laissé Capustelline pour morte, sachez que ma mascotte coulent toujours des jours heureux sur le rebord de ma fenêtre.
Pour preuve, cette photo prise avec le "Metro Herald"* d'aujourd'hui pour vous prouver qu'il ne s'agit pas d'une vieille photo que j'ai ressortit des archives!


J'ai malheureusement une mauvaise nouvelle à annoncer : Capustelline n'est pas un vrai trèfle à 4 feuilles (shamrock comme on dit ici) comme stipulé sur sa notice, mais un simple trèfle à 3 feuilles...

Ne vous inquiétez pas Capu, Estelle et Caro, je l'aime quand même ma pitite plante d'amour! En plus, 3 feuilles c'est comme un symbole, ça vous représente toutes les trois; ce serait pas marrant si y'en avait 4!
[réflexion personnelle] En fait si, comme ça la 4ème pourrait me représenter moi... A moins que je n'incarne la tige... Dans ce cas, Capu, Estelle et Caro seraient regroupées autour de ma tige... J'avoue que cette idée me plaît bien...[Fin de réflexion personnelle]
Pardonnez-moi, j'étais plongé dans mes pensées. Où en étais-je? Ah oui, je profite de ce 21ème article pour organiser un petit sondage.
En effet, le blog enregistre ou a enregistré des connexions en provenance de 10 pays différents :
 (classés en fonction du nombre de connexions)
  1. France
  2. Allemagne
  3. États-Unis
  4. Royaume-Uni
  5. Irlande
  6. Canada
  7. Algérie
  8. Sénégal
  9. Tunisie
  10. Belgique
J'avoue que pour certain pays je vois bien de qui il peut s'agir (genre Coline pour le Canada) mais alors pour d'autre je n'en ai pas la moindre idée... Donc si vous vous reconnaissez dans ces pays, faîtes le moi savoir, je serait curieux de savoir qui se cache derrière toute ces destinations! ; )
Inutile de préciser que si vous vous connectez uniquement depuis la France (+ de 1100 connexions hexagonales à ce jour tout de même), il vous est inutile de vous manifester...


*La Une du journal étant d'ailleurs consacrée à Gérard Depardieu qui a pissé sur la moquette de l'avion avec lequel il se rendait à Dublin, notez l'ironie...

samedi 6 août 2011

Smoking Kills

Salut tout le monde! Le sujet du jour portera sur cette incontournable plante séchée qui nous tue jour après jour et qui nous coûte une grande partie de nos maigres économies, je veux bien évidemment parler du tabac...

Bien entendu, vous trouverez en Irlande toutes les grandes marques de tabac telles que Marlboro ou autres Lucky Strike. Cependant, nos frères roux ont également leurs petites habitudes bien à eux concernant le tabac.

Sans surprise, les irlandais se démarquent dans ce domaine par des tarifs très élevées* et une qualité médiocre.
Le gros de mon enquête c'est surtout concentré sur le tabac à rouler.
A l'instar des indus, les grandes marques (Drum par exemple) tiennent une place importante sur le marché des roulées. Je laisse bien sûr de côté ces marques ultra connues chez nous. J'ai donc recherché le tabac à rouler le plus typique et le plus populaire d'Irlande : l'Amber Leaf.
Les paquets d'Amber Leaf standards contiennent 25 grammes de tabac blond et coûte la bagatelle de 8,70 €, soit bien plus cher qu'un paquet de 40g en France!
Le pire c'est que pour ce prix là, le tabac est absolument sans saveurs et vous fumez alors uniquement pour refaire le plein de nicotine et plus du tout pour apprécier une bonne cigarette; dommage...
Accordons tout de même un bon point à Amber Leaf pour le paquet de 50 petites feuilles fournie avec le tabac.

Chose incroyable, la plupart des gens n'achètent pas le paquets de 25g mais préférent de ridicules paquets de 8g de tabac à rouler! 0_o
L'intérêt de ces paquets m'échappent totalement. C'est vraiment histoire de fumer quelques clopes pendant une soirée et encore... Il doit pourtant bien y avoir un secret puisque ces paquets connaissent curieusement un grand succès.

Les irlandais semblent d'ailleurs apprécier les petites choses puisqu'il n'existe que des paquets de 50 feuilles au lieu des paquets de 100 feuilles que nous connaissons en France. Ces feuilles ont de plus l'étrange particularité d'avoir 2 de leurs coins coupés. J'ai essayé 3 marques différentes de feuilles (dont Rizzla) et toutes étaient écornées. Là encore, l'intérêt d'avoir des paquets de 50 feuilles seulement dont les coins sont coupés reste un mystère pour moi.
J'ai donc posé la question à un vieux fumeur dublinois. Celui-ci m'a expliqué que "ça pouvait permettre de distinguer le côté collant de la feuille et ainsi éviter d'essayer de coller l'autre côté de la feuille qui ne collerait pas puisque c'est pas le côté collant et que donc on devrait recommencer avec l'autre côté, collant celui-ci, et que du coup c'était plus pratique comme ça..." Quoi!? C'est quoi cette explication moisie!? En même temps je me suis toujours méfié des types qui étaient bourrés dans la rue à 13h... Bref, ce type qui ne semblait pas convaincu du tout par sa propre analyse m'a ensuite avoué qu'en fait il n'en savait rien.
je ne suis donc pas plus avancé aujourd'hui et j'ignore toujours pourquoi ces satanés feuilles ont les angles coupés.

Un bonne chose est toutefois à porter aux crédit des paquets de feuilles irlandais : quand il ne reste plus que 10 feuilles, un bout de papier sur lequel il est écrit "There's only 10 left" vous rappelle que vous feriez mieux de vous magner le tronc de trouver un bureau de tabac avant de tomber à sec de feuilles. Cette situation m'arrive d'ailleurs très souvent puisque les paquets ne contiennent que 50 malheureuses petites feuilles...

3 marques, 3 fois les coins coupés mais toujours aucune explication!

paquet de 25g d'Amber Leaf  + boîtes de filtres
Passons aux filtres à présent. Ils sont vendu dans des boîtes en carton de 165 filtres qui ont l'intérêt d'être juste assez grand pour ne pas entrer dans une poche de pantalon. Donc soit vous prenez un sac à dos pour transporter votre pauvre boite de filtres, soit vous vous trimbaler avec dans la rue en la tenant à la main comme un con... Ces 2 situations me sont malheureusement arrivées de nombreuses fois mais j'ai trouvé la parade! je garde précieusement un vieux sachet de filtres OCB que j'avais avec moi en partant de France et je me tape le transfert dans la rue en essayant dans perdre le moins possible dans l'opération. Pratique nan?

Pour résumé, le tabac et ses accessoires sont très chères, de mauvaise qualité et sont toujours vendus en petite quantité pour bien péter les couilles des consommateurs. Le comble du foutage de gueule est qu'il est impossible de distinguer un bureau de tabac d'un marchand de journaux ou d'une épicerie. En effet il n'y a pas d'enseignes qui indique que le magasin vend du tabac ou pas. Les épiceries exhibent fièrement des logos pour signaler qu'ils vendent des cartes de bus, des cartes de téléphones ou tout ce que vous pouvez imaginer... mais pas du tabac.
Le pire c'est que même si le commerçant vend du tabac il ne le montre pas et garde presque secrètement sa précieuse cargaison.
Vous devez donc vous pointer dans toutes les boutiques qui, d'après vous, peuvent être susceptible de vous vendre des clopes et demander si c'est bien le cas.

Vous l'aurez compris, rien n'est fait pour aider les fumeurs en Irlande. C'est pourquoi votre serviteur a été plus malin et c'est démerdé pour se procurer de nombreux paquets de Fleurs Du Pays grâce aux aller-retours des collègues entre la France et l'Irlande, et ça, c'est ce qu'on appelle le Big Flemsi Style!

*Le paquet de Lucky Strike est à 7,5 € depuis des années

dimanche 24 juillet 2011

My Goodness, My Guinness!

Si je vous dis : "Elle est brune, elle est bonne*, elle est irlandaise" vous me répondez immédiatement : "la Guiness pourquoi?".
Mais savez-vous vraiment ce qu'est la Guiness?
En tout cas ce n'est pas mon cas, ou du moins ce n'était pas mon cas avant hier, puisque depuis je me suis rendu au fameux musée/usine Guiness de Dublin pour tenter d'en savoir plus. ; )

Le musée de Guiness se trouve à l'Ouest de la ville dans un immense complexe industriel où est toujours produit le célèbre breuvage. Le bâtiment qui abrite le musée est haut de 7 étages et abrite la plus grande pint du monde. Celle-ci fait 5 étages de haut et peut accueillir 10 millions de litres de bière, soit la consommation mondiale quotidienne de Guiness!

La visite de l'antre de Guiness permet de découvrir tout l'environnement de la marque, de la fabrication de la bière aux célèbres campagnes publicitaires en passant par l'arbre généalogique de la famille Guiness.

Cette habile transition me permet de vous parler du fondateur de la marque, Arthur Guiness. Celui-ci à le plaisir de se faire sucer goulûment le poireau tout le long de la visite. Ce héros respecté de tous est un bienfaiteur pour l'Irlande et le reste du monde apprend-t'on (nan, ce type n'a pas trouvé un vaccin contre le cancer mais brasse de la bière)... Accordons lui tout de même un bon point : Guiness offre l'eau aux dublinois.
Ce très chère Arthur à part ailleurs signé un bail de 9000 ans (!) avec la ville de Dublin pour que lui-même et ses descendants puissent exploiter son usine dans la capitale.

Très important! La vrai Guiness n'est pas noire mais rouge rubis!!! La différence est assez subtile à percevoir, mais à la lumière du jour, on voit qu'effectivement le noir tire légèrement sur le rouge.
De même, shame on you si vous pensiez qu'il y avait du café dans la Guiness. La couleur et le goût font effectivement tout de suite penser à la boisson caféinée. En réalité, ce goût vient de l'orge qui a été torréfié, à l'instar des graines de café, et qui donne ce petit goût grillé. Lors de la visite on a d'ailleurs l'occasion de goûter les graines d'orges après torréfaction. Le goût ressemble étrangement à celui du café en un peu plus fort.

Graines d'orge torréfiées à la disposition du public et dans lesquelles je plonge ma main sale...
Arrivé au 4ème étage, un grand panneau vous enseigne comment tirer votre propre pint ("pour your own pint"). Le procédé se décompose en 6 étapes :
  1. Prendre un grand verre propre et sec de marque Guiness
  2. Maintenir fermement le verre à 45 degrés sous le robinet de la tireuse
  3. Tirer doucement la bière jusqu'à remplir le verre au 3/4
  4. Redresser le verre et laisser remonter la mousse jusqu'à 1cm-1,5 cm du haut de la pint
  5. Recommencer à remplir doucement la pint jusqu'à ce que la mousse atteigne le haut du verre
  6. Présenter la pint parfaite au client d'une main ferme, le logo face à celui-ci
Voilà, maintenant vous savez comment tirer la pint parfaite, ou du moins à peu près puisque je liste les différentes étapes ci-dessus de mémoire; en plus la traduction est de moi...

Les étages supérieurs sont riches en anecdotes diverses sur la marque et son histoire.
On y apprend par exemple qu'au XIXème siècle, les médecins dublinois prescrivaient de la Guiness aux femmes allaitantes et aux enfants chétifs!
Vous aurez probablement remarqué le toucan sur les vieilles affiches Guiness. Bien que vous ne vous soyez probablement jamais demandé pourquoi Guiness a choisit un toucan comme mascotte, moi si, et j'ai eu ma réponse.
Au début, la mascotte était un pélican car celui-ci peut emporter de grandes quantités de boissons dans la poche qu'il a sous le bec. Au cours d'une nouvelle campagne de pub, la nana qui devait écrire le nouveau slogan à demandé si elle pouvait pas changer le pélican en toucan parce que ça l'arrangeait pour un jeu de mot. L'autorisation lui a été accordé par la direction. Comme quoi, suffit de demander...
Le toucan apparaitra pour la dernière fois sur les affiches dans les années 80 si ma mémoire est bonne.

Le toucan sur une célèbre affiche Guiness
Bien évidemment, le musée nous livre aussi des anecdotes sur le fameux "Guiness Book des records". On y apprend par exemple que le Guiness Book est le livre le plus vendu de tout les temps après la Bible et le Coran!
L'origine du fameux livre des records vient d'une engueulade entre Arthur Guiness et ses potes picolos dans un pub. Ces ivrognes se disputaient pour savoir quel oiseau de chasse était le plus rapide. Mr Guiness eu alors la bonne idée de sortir un livre qui recense tous les records de vitesse, de taille, de poids, etc.
Ironie de l'histoire, ce couillon a oublié de préciser quel oiseau de chasse est le plus rapide dans sa 1ère édition du Guiness Book...

Le dernier étage du musée est un bar panoramique appelé "The Gravity Bar" qui offre une vue à 360 degrés sur dublin.
C'est aussi le moment le plus attendu par les centaines de visiteurs puisque c'est ici que vous pourrez échanger votre précieux ticket d'entrée contre une pint de Guiness "gratuite" (le ticket coûte 11€, mais c'est vrai, la pint est gratuite...).

Pints de Guiness au Gravity Bar
Votre serviteur dans le bar panoramique avec vue sur la mer
Je n'ai d'ailleurs pas manqué d'engueuler la serveuse du Gravity parce que le verre qu'elle me présentait n'était pas tenu "d'une main ferme, le logo face au client", ce qui est une violation de l'article 6 de la Pint Parfaite!
C'est alors satisfait de moi que je m'en suis aller, regagner mon appart et m'ouvrir une bonne cannette de Budweiser, car pour moi, la bière blonde est infiniment meilleur que cette saleté noirâtre! ; )

*Non je ne parle pas de Laly bande de salopiots!

mardi 19 juillet 2011

Ennemi Intime

Bonsoir jeunes gens! Je reviens tout juste de Belfast où j'ai passé le week-end et je compte bien vous en toucher 2 mots. ; )

Avant de commencer, je préfère rappeler quelques petits points concernant Belfast :
Belfast est la capitale d'Irlande du Nord (Nortern Ireland) à ne pas confondre avec l'Irlande (Ireland ou Eire) dont la capitale est Dublin. c'est l'une des 4 nations qui composent le Royaume-Uni (avec l'Angleterre, l’Écosse et le Pays de Galle). A Belfast vous êtes donc en territoire britannique avec tout ce que cela implique, donc bien évidemment la monnaie n'est plus l'Euro mais le Livre Sterling, les distances sont comptés en  Miles ou en Yard et non plus en mètres, etc.

Pour l’anecdote, Belfast est très fière d'être la ville qui a construit le Titanic (vous vous rappelez? Mais si! C'est le bateau qui à coûté une véritable fortune et qui s'est brisé en 2, tuant la quasi-totalité de ses passagers dès le premier voyage).

Belfast a surtout été le centre de la guerre civile qui a opposé les catholiques irlandais aux protestants britanniques, les irlandais réclamant notamment le rattachement de l'Irlande du nord à l'Irlande.
Aujourd'hui, il existe toujours des tensions entre les 2 communautés. Cette semaine a d'ailleurs été particulièrement violente puisque mardi, les britishs fêtaient les 300 ans de la victoire du roi protestant Jmesouvienplusdsonnom contre le roi catholique Aprètouhonsenfou. A cette occasion, la police a été victime de jets de cocktails Molotovs lancés par les catholiques.

La violence et les tensions dans la ville n'ont pas été aussi élevées depuis très longtemps. J'ai donc jugé que c'était le moment opportun pour m'y rendre.  : )

Je décide d'y passer tout le week-end avec mes 2 colocs français Geoffrey et Florian. Florian c'est le fameux coloc mystère dont je parlais dans l'un des premiers articles et qui a finit par faire son apparition une semaine après mon arrivée. Il est très sympa, par contre il est un peu con (il habite dans le nord de la France...).

Bref, nous arrivons là-bas dans le milieu de l'après-midi sous une pluie battante et allons immédiatement tester les bars les plus renommés de la ville (je ne vous en parlerai pas plus pour le moment car je compte prochainement publier un article consacré aux pubs).

Concernant la ville elle-même, l'architecture de Belfast change un peu de celle de Dublin. En effet, elle fait beaucoup plus british que cette dernière avec des pelouse impeccables, des écoles genre Poudlard et les fameux taxi noirs qui pullulent à Londres.

Bienvenue à Poudlard
Nous avons consacré la première journée à découvrir le centre de Belfast ainsi que ses débits de boisson. Après une soirée très arrosée, nous nous rendons dans une auberge de jeunesse pour y passer la nuit. J'y passe une nuit horrible à essayer de trouver le sommeil à côté d'une américaine dégueulasse qui ronfle la bouche ouverte pendant des heures!!! Pour couronner le tout, je dors sur un matelas aussi dur que le mandrin d'un abonné Canal+ le premier samedi du mois...

Aujourd'hui (dimanche), nous décidons de nous rendre dans ce qui fait l’intérêt de Belfast: ses quartiers "dangereux" à l'ouest de la ville.
C'est là-bas que se concentre toute la haine qui existe entre catholiques irlandais et protestants britanniques.
Les 2 quartiers sont séparés l'un de l'autre par de hauts murs et des clôtures hérissés de barbelées. Pour passer d'un quartier à l'autre, il faut traverser des checkpoints comme dans une zone de guerre!
A la jonction entre le quartier catholique et le quartier protestant, siège le quartier général de la police antiterroriste. Ce bâtiment est une véritable forteresse d'où entrent et sortent en permanence des voitures blindés et des flics équipés de gilets pare-balles. A côté de la porte principale, on peut lire sur le mur : "appelez anonymement si vous avez des infos sur des actions criminelles, l'appelle est gratuit, vous n'avez pas à donner votre nom, vous pouvez recevoir une récompense pour ça"!

Une bagnole de la police britannique à Belfast
Le commissariat-bunker à l'entrée des quartiers chauds

Un irlandais à eu les couilles de venir coller cette affiche sur le mur du commissariat
Pour commencer, nous décidons d'aller explorer le quartier protestant. On est tout de suite frappé par le patriotisme des habitants du quartier. La rue principale est ornée de milliers de drapeaux. La plupart des maison portent également de grands drapeaux britanniques aux fenêtres. On comprend tout de suite que les mecs veulent affirmer leur appartenance au Royaume-Uni, c'est presque ridicule tellement c'est exagérer.
Il est également très fréquent de voir sur les murs du quartier de grandes fresques rendant hommage aux combattants protestants tombés dans la lutte contre leur voisin catholiques. Ces peintures représentent généralement des types cagoulés et armés, parfois enterrant leurs morts, parfois avec la reine d’Angleterre.
On retrouve aussi très souvent d'immenses représentations des principaux héros protestants de la guerre.

On se rend pas bien compte sur ma photo mais il y a des milliers de drapeaux sur toute la rue
L'une des nombreuses fresques du quartier protestant...
Nous essayons ensuite de sortir du secteur protestant et de rejoindre le quartier catholique. Je dis bien essayer car les routes entre les deux sont condamnés par des portails ou des barrières! Ça en dis long sur la bonne ambiance qui règne entre les voisins...
Au bout de plusieurs tentatives infructueuses, nous arrivons enfin à trouver un checkpoint ouvert. Là aussi nous retrouvons sur le portail des représentations de combattants armés. Nous entrons alors du côté irlandais qui nous accueil avec une magnifique pompe funèbre à l'entrée. Charmant!

L'un des checkpoints qui séparent les deux zones
Tout comme chez les protestants, le quartier catholiques est presque désert. Contrairement au centre ville de Belfast, les gens ne s'aventurent pas beaucoup en dehors de chez eux. L'ambiance est assez glauque et la tension est vraiment palpable.

A l'instar de leurs voisins, le quartier est recouvert de drapeaux (irlandais ce coup là). La plupart des enseignes des bars et des magasins sont écrites en gaélique, la langue officielle de l’Irlande (et ouai, l'anglais n'est que la deuxième langue en Irlande...). 

Toujours et encore, on a le droit aux habituelles fresques à la gloire des martyrs tombés au champ d'honneur. Un peu partout dans les rues sont placardés des affiches du Sinn Féin.
Le Sinn Féin est en gros la branche politique de l'IRA (l'Irish Republican Army) qui à été créé ici même dans le quartier catholique. Ce parti politique est d'ailleurs considéré comme organisation terroriste par certain pays si mes souvenirs sont bons...

La pluie continue de tomber sur Belfast lorsque nous quittons le quartier catholique. L'excursion  touche à sa fin et nous reprenons la route.
Après une petite demi-heure de voiture, nous revoilà sur le territoire de la République d'Irlande, direction Dublin City!

mardi 12 juillet 2011

Big Flemsi Style

Salut à toutes et à tous, me revoilà enfin sur le blog, prêt à repartir pour de nouveaux articles! : )

Au passage, le blog enregistre à ce jour plus de 900 connexions, avec un tel soutien je pouvais difficilement m’éclipser plus longtemps! En plus ça va me permettre de réécrire un peu en français, ce qui ne m'est plus arrivé depuis un certain moment.

Tout d'abord, je vous ai un peu abandonné lâchement à cause de mon coloc (Geoffrey, car l'autre je l'ai foutu dehors la semaine dernière). En effet je lui ai demandé s'il connaissait un bon jeu genre Zelda sur PC. Il m'a alors répondu : "T'as qu'a en faire un toi même pauvre con".

Con, je l'ai été, car je l'ai pris au pied de la lettre et  j'ai commencé à coder mon propre jeu.

A présent je fais une pause avec le codage du jeu car cette connerie me prenait tout le peu de temps libre qu'il me restait chaque jour. J'ai pas eu le temps d'écrire le moindre mot sur le blog (par contre j'ai écrit plus de 3000 lignes de codes pour le jeu; bah ouai en même temps je suis développeur pas journaliste donc je suis plus à l'aise pour écrire des algorithmes que des articles... ).

En exclusivité, ces screenshots du jeu The Legend of Flemsi
Notez tout de même que si je n'ai pas eu le temps d'écrire quoi que ce soit depuis un moment, je menais tout de même mes enquêtes partout où je passais et certain articles à paraître seront directement inspirés de mes sorties et beuveries quotidiennes.

De plus, parfois je manquais un peu d'infos sur certains sujets mais je pense en savoir assez maintenant pour écrire à nouveau.

Bref, tout ça pour dire que si je me suis absenté aussi longtemps, ce n'était pas forcement de mon fait car je ne suis malheureusement pas ici en vacances. Les journées sont toujours longues et dures et je croule littéralement sous le travail. Jugez plutôt :

Votre serviteur en plein boulot, sous le feu d'une "caméra cachée"

Comme vous le voyez, la vie n'est pas toujours facile en Irlande, mais je prend sur moi et j’essaie d'aller de l'avant...

Aller c'est tout pour aujourd'hui, à très bientôt pour le reste de la saga, et comme on dit ici:
Big Flemsi Style mother fucker!

samedi 18 juin 2011

Les choses de la vie

Au vu du succès qu'à suscité l'article "Tournoi intra-entreprise de flatulence : France-Chine"*, je me devais d'écrire encore quelques lignes sur "les choses de la vie".
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, voilà donc un condensé de ce qui se trame dans le côlon de mes collègues de bureau :


Avant de rentrer véritablement dans les détails, sachez que Geoffrey (mon coloc et collègue) à souffert d'une diarrhée cataclysmique pendant près d'une semaine. Cela ne m'a amusé que 2 jours tout au plus puisqu'après il m'a fallut en payer les conséquences. En effet, l'atmosphère est rapidement devenu irrespirable si bien que le bougre c'est vu imposer de soulager ses ballonnements dans le couloir plutôt que dans les chambres et autres lieux de vie communs...
Et des ballonnements il en a eu, encore et encore, à une fréquence exagérément élevée pendant de longues journées. Tant pis pour moi et tant mieux pour cette article!

Mais revenons un instant sur le match de la semaine dernière :
Après la débâcle subit la semaine passé, il nous fallait une victoire flagrante et Geoffrey l'a bien compris. Nous nous rendîmes donc au Lidl le plus proche pour nous procurer 1,6 kg de poix chiche en vu de la bataille (véridique).
Ces derniers jours, nous avons donc bouffé des poix-chiches à tous les repas.
En plus d'un régime alimentaire très strict, Geoffrey s'est livré à un entrainement spartiate. C'est alors que j'ai pu découvrir l'une de ses bottes secrètes : le pet mural.
Il s'agit d'une technique que lui et ses potes de la campagne ont développé dans le plus grand secret et que je m'apprête à vous faire partager en exclusivité!

Avant de me dévoiler sa trouvaille, le gaillard à quand même exigé que je lui révèle la fameuse technique du soufflet.** Un échange de bons procédés à donc eu lieu.

Voilà donc comment procéder :
Il vous faut un mur lisse et une grosse quantité de gaz dans l'intestin.
Attention! Respectez les doses prescrites! Si vous estimez que votre pet ne vaut pas le coup, ne le gaspillez pas en tentant un "mural" car celui-ci ne marchera pas!
Préférez alors un pet "standard" moins puissant mais efficace plutôt que le pétard mouillé que vous obtiendrez d'une surévaluation de vos capacités.
Si vous vous sentez d'attaque, agissez comme suit :
Positionnez-vous contre le mur (cul-nu de préférence) en vous inclinant légèrement en avant. L'anus doit être au plus près de la surface du mur sans pour autant que celle-ci ne vienne à obstruer l'orifice. Avec un peu d'exercice, un bon péteur est capable de ressentir le juste dosage très rapidement.
Un "mural" réussit produit un effet de ricochet contre le mur. Il en résulte un écho semblable au son que produirait un rocher tombant au fond d'une profonde crevasse. Saisissant!

Lundi matin, notre fier meneur de jeu est donc prêt à balayer tout ennemi qui s'opposerait à lui. Il ne peut rien nous arriver et la victoire est quasiment acquise avant même le coup d'envoi.
Erreur! C'est mal connaître les coutumes de l'empire du milieu. Non content de s'entraîner chez lui le weekend, le peuple chinois pète où il le veut, quand il le veut et ceci depuis leur plus tendre enfance, voyez plutôt :

Voyant que nos collègues asiatiques pétaient comme des saligots sans en avoir rien à foutre de la présence d'autrui, j'ai commencé à me poser des questions. Comme moi, cet étudiant américain veut en savoir plus et demande :

"This afternoon i was at the clothing store i work in and a group of chinese girls came by to try some clothes on. Then they began farting. I was like "What the fuck?". They didn't even turn a hair. Not laughing, just farting.
I tried not to change my face, but the changing room was stinking like hell, so i had to leave the place.
Is it normal for chinese people to be that nasty?"

Pour les non-anglophone :
"Cette aprèm j'étais au magasin de vêtement dans lequel je bosse et un groupe de chinoises est arrivé pour essayer des fringues. C'est alors qu'elles ont commencé à péter. J'me disais "C'est quoi ce bordel?" Elles n'ont même pas esquissé un sourire. Elles se marraient pas, elles pétaient juste.
J'ai essayé de pas grimacer, mais les cabines daubaient comme l'enfer, j'ai du me barrer.
Est-il normal pour les chinois d'être aussi dégueulasse?"

J'ai donc fait quelques recherches sur le sujet. Lors d'une conférence, l'anthropologue François Lupu répond à cette question.
Il raconte un repas en Chine :
"Si les invités ne manifestent pas de signes de reconnaissance du type « roter » ou bien « péter », les hôtes s’inquiètent sur la qualité de leur repas. Cette reconnaissance hospitalière n’est pas dans les coutumes occidentales, celle-ci peut être mal prise. (...) La méconnaissance des valeurs traditionnelles étrangères peuvent parfois être fatale."

Extrait de la conférence Pets et Respect par André Laganey et François Lupu.

Bref, nos collègues chinois ne sont donc pas 2 connards qui nous pètent au visage avec mépris mais de simples étrangers mal informés sur les coutumes occidentales...

En revanche, nous autres français connaissons bien ces règles de savoir vivre. Geoffrey n'en a cure et la bataille éclate alors!
Il me fait signe d'un rapide coup de coude puis ouvre le feu à trois reprises. Mao répond l'heure suivante par une série de rots et de pets plus sonores les uns que les autres.
Nos 2 champions sont totalement décomplexés et la bataille fait rage.
Tout à coup, Geoffrey se lève et s'adosse au mur en me fixant des yeux.
Je connais ce regard, je l'ai déjà croisé, mais à quelle occasion?
Lorsque je réalise qu'il s'apprête à tenter un "mural" en conditions réelles il est déjà trop tard. Ce grand malade hurle de tout son côlon contre le mur. On croirait entendre le yéti!

J'ai encore du mal à réaliser qu'il l'a fait... putain ouai, il l'a fait ce con!
Je manque de tomber dans les pommes quand le patron entre dans la pièce et que l'un des chinois se met à roter avec violence! Je vie en pleine féérie, j'ai du mal à concevoir que tout ça est vrai.

Ce vacarme continu toute la sainte journée et le score devient absolument impossible à comptabiliser.
On a d'abords pensé à attribuer un demi point pour les rôts et les pets discrets (ceux qui peuvent facilement être confondus avec un grincement de chaise). Problème, au cours de la joute on en a vu des vertes et des pas mûrs (surtout des pas mûrs d'ailleurs...) de toute les sortes possibles et donc on s'est embrouillé dans l'attribution des points si bien que je suis absolument incapable de vous donner le score finale.

L'ambiance est totalement surréaliste. Il flotte un nuage nauséabond dans tout le bureau qui nous oblige à nous cacher dans nos t-shirts pour ne pas nous asphyxier (ça fait vachement sérieux quand un supérieur débarque dans la pièce...), on se croirait dans une fosse sceptique là-dedans.
Évidemment il fait trop froid pour ouvrir les fenêtres ce qui n'arrange rien. Pour tenter de contrer la vague, Geoffrey aspire du pet avec sa bouche et recrache le nuage plus loin. Insuffisant, mais bien tenté...

Quand je pense qu'il se ventait fièrement : "Moi, je fais que des pets puants!". Le voilà bien attraper maintenant!

Plus tard au cours d'une conversation, l'assistante du patron nous confiera que John (le PDG) "n'arrête pas de roter, de façon plus ou moins discrète". Pas étonnant qu'il n'est pas réagit quand Qi lui a éructé à l'oreille un peu plus tôt dans la journée.

Heureusement Dee, notre supérieure, est revenue de vacances mercredi. Cette présence féminine limite un peu les fantaisies de chacun, du moins du côté français (puisque les chinois ne rendent pas compte de l'indélicatesse de la situation).

Cette article n'est qu'un court résumé des faits et ne conte que quelques bribes*** de l'enfer olfactif et sonore qui règne en ces lieux. S'il fallait que je raconte tout je pourrai écrire une saga.


* La majeure partie de mes lecteurs ont l'âge mentale d'un enfant de 6 ans, ce qui par ailleurs correspond tout à fait au public visé par ce blog.
** Pour ceux qui n'en n'ont jamais entendu parler, il s'agit d'une technique qui consiste à imiter un soufflet de forge avec les jambes d'un péteur préalablement allongé sur le côté.
*** Dedicated to Camille.
       Tu vois je t'avais bien dit que j’essayerai de te glisser un petit clin d’œil ; )
       (c'est un truc entre Cam et moi, donc cherchez pas à comprendre...)

vendredi 17 juin 2011

La main verte (2)

Capustelline vous salut du haut de ses 2 semaines. Comme promis, je poste  tous les dimanches quand je peux une photo de ma mascotte à 4 feuilles. Vous pourrez ainsi constater quelle n'est toujours pas morte et quelle semble plutôt bien supporter le climat dublinois, ce qui est de moins en moins le cas de votre serviteur...

Capustelline le 15 juin

Si l'article date d'aujourd'hui (vendredi), la photo date de mercredi pour le coup. La plante à donc encore évolué au moment où j'écris ces lignes et vous serez surpris de voir ce qu'elle est devenue!
Mais bon, pour ça il va falloir être sage et attendre le prochain article sur la plante à apparaitre très bientôt.
(Pour les plus impatient(e)s, il devrait s'appeler "La main verte (3))
; )