dimanche 24 juillet 2011

My Goodness, My Guinness!

Si je vous dis : "Elle est brune, elle est bonne*, elle est irlandaise" vous me répondez immédiatement : "la Guiness pourquoi?".
Mais savez-vous vraiment ce qu'est la Guiness?
En tout cas ce n'est pas mon cas, ou du moins ce n'était pas mon cas avant hier, puisque depuis je me suis rendu au fameux musée/usine Guiness de Dublin pour tenter d'en savoir plus. ; )

Le musée de Guiness se trouve à l'Ouest de la ville dans un immense complexe industriel où est toujours produit le célèbre breuvage. Le bâtiment qui abrite le musée est haut de 7 étages et abrite la plus grande pint du monde. Celle-ci fait 5 étages de haut et peut accueillir 10 millions de litres de bière, soit la consommation mondiale quotidienne de Guiness!

La visite de l'antre de Guiness permet de découvrir tout l'environnement de la marque, de la fabrication de la bière aux célèbres campagnes publicitaires en passant par l'arbre généalogique de la famille Guiness.

Cette habile transition me permet de vous parler du fondateur de la marque, Arthur Guiness. Celui-ci à le plaisir de se faire sucer goulûment le poireau tout le long de la visite. Ce héros respecté de tous est un bienfaiteur pour l'Irlande et le reste du monde apprend-t'on (nan, ce type n'a pas trouvé un vaccin contre le cancer mais brasse de la bière)... Accordons lui tout de même un bon point : Guiness offre l'eau aux dublinois.
Ce très chère Arthur à part ailleurs signé un bail de 9000 ans (!) avec la ville de Dublin pour que lui-même et ses descendants puissent exploiter son usine dans la capitale.

Très important! La vrai Guiness n'est pas noire mais rouge rubis!!! La différence est assez subtile à percevoir, mais à la lumière du jour, on voit qu'effectivement le noir tire légèrement sur le rouge.
De même, shame on you si vous pensiez qu'il y avait du café dans la Guiness. La couleur et le goût font effectivement tout de suite penser à la boisson caféinée. En réalité, ce goût vient de l'orge qui a été torréfié, à l'instar des graines de café, et qui donne ce petit goût grillé. Lors de la visite on a d'ailleurs l'occasion de goûter les graines d'orges après torréfaction. Le goût ressemble étrangement à celui du café en un peu plus fort.

Graines d'orge torréfiées à la disposition du public et dans lesquelles je plonge ma main sale...
Arrivé au 4ème étage, un grand panneau vous enseigne comment tirer votre propre pint ("pour your own pint"). Le procédé se décompose en 6 étapes :
  1. Prendre un grand verre propre et sec de marque Guiness
  2. Maintenir fermement le verre à 45 degrés sous le robinet de la tireuse
  3. Tirer doucement la bière jusqu'à remplir le verre au 3/4
  4. Redresser le verre et laisser remonter la mousse jusqu'à 1cm-1,5 cm du haut de la pint
  5. Recommencer à remplir doucement la pint jusqu'à ce que la mousse atteigne le haut du verre
  6. Présenter la pint parfaite au client d'une main ferme, le logo face à celui-ci
Voilà, maintenant vous savez comment tirer la pint parfaite, ou du moins à peu près puisque je liste les différentes étapes ci-dessus de mémoire; en plus la traduction est de moi...

Les étages supérieurs sont riches en anecdotes diverses sur la marque et son histoire.
On y apprend par exemple qu'au XIXème siècle, les médecins dublinois prescrivaient de la Guiness aux femmes allaitantes et aux enfants chétifs!
Vous aurez probablement remarqué le toucan sur les vieilles affiches Guiness. Bien que vous ne vous soyez probablement jamais demandé pourquoi Guiness a choisit un toucan comme mascotte, moi si, et j'ai eu ma réponse.
Au début, la mascotte était un pélican car celui-ci peut emporter de grandes quantités de boissons dans la poche qu'il a sous le bec. Au cours d'une nouvelle campagne de pub, la nana qui devait écrire le nouveau slogan à demandé si elle pouvait pas changer le pélican en toucan parce que ça l'arrangeait pour un jeu de mot. L'autorisation lui a été accordé par la direction. Comme quoi, suffit de demander...
Le toucan apparaitra pour la dernière fois sur les affiches dans les années 80 si ma mémoire est bonne.

Le toucan sur une célèbre affiche Guiness
Bien évidemment, le musée nous livre aussi des anecdotes sur le fameux "Guiness Book des records". On y apprend par exemple que le Guiness Book est le livre le plus vendu de tout les temps après la Bible et le Coran!
L'origine du fameux livre des records vient d'une engueulade entre Arthur Guiness et ses potes picolos dans un pub. Ces ivrognes se disputaient pour savoir quel oiseau de chasse était le plus rapide. Mr Guiness eu alors la bonne idée de sortir un livre qui recense tous les records de vitesse, de taille, de poids, etc.
Ironie de l'histoire, ce couillon a oublié de préciser quel oiseau de chasse est le plus rapide dans sa 1ère édition du Guiness Book...

Le dernier étage du musée est un bar panoramique appelé "The Gravity Bar" qui offre une vue à 360 degrés sur dublin.
C'est aussi le moment le plus attendu par les centaines de visiteurs puisque c'est ici que vous pourrez échanger votre précieux ticket d'entrée contre une pint de Guiness "gratuite" (le ticket coûte 11€, mais c'est vrai, la pint est gratuite...).

Pints de Guiness au Gravity Bar
Votre serviteur dans le bar panoramique avec vue sur la mer
Je n'ai d'ailleurs pas manqué d'engueuler la serveuse du Gravity parce que le verre qu'elle me présentait n'était pas tenu "d'une main ferme, le logo face au client", ce qui est une violation de l'article 6 de la Pint Parfaite!
C'est alors satisfait de moi que je m'en suis aller, regagner mon appart et m'ouvrir une bonne cannette de Budweiser, car pour moi, la bière blonde est infiniment meilleur que cette saleté noirâtre! ; )

*Non je ne parle pas de Laly bande de salopiots!

mardi 19 juillet 2011

Ennemi Intime

Bonsoir jeunes gens! Je reviens tout juste de Belfast où j'ai passé le week-end et je compte bien vous en toucher 2 mots. ; )

Avant de commencer, je préfère rappeler quelques petits points concernant Belfast :
Belfast est la capitale d'Irlande du Nord (Nortern Ireland) à ne pas confondre avec l'Irlande (Ireland ou Eire) dont la capitale est Dublin. c'est l'une des 4 nations qui composent le Royaume-Uni (avec l'Angleterre, l’Écosse et le Pays de Galle). A Belfast vous êtes donc en territoire britannique avec tout ce que cela implique, donc bien évidemment la monnaie n'est plus l'Euro mais le Livre Sterling, les distances sont comptés en  Miles ou en Yard et non plus en mètres, etc.

Pour l’anecdote, Belfast est très fière d'être la ville qui a construit le Titanic (vous vous rappelez? Mais si! C'est le bateau qui à coûté une véritable fortune et qui s'est brisé en 2, tuant la quasi-totalité de ses passagers dès le premier voyage).

Belfast a surtout été le centre de la guerre civile qui a opposé les catholiques irlandais aux protestants britanniques, les irlandais réclamant notamment le rattachement de l'Irlande du nord à l'Irlande.
Aujourd'hui, il existe toujours des tensions entre les 2 communautés. Cette semaine a d'ailleurs été particulièrement violente puisque mardi, les britishs fêtaient les 300 ans de la victoire du roi protestant Jmesouvienplusdsonnom contre le roi catholique Aprètouhonsenfou. A cette occasion, la police a été victime de jets de cocktails Molotovs lancés par les catholiques.

La violence et les tensions dans la ville n'ont pas été aussi élevées depuis très longtemps. J'ai donc jugé que c'était le moment opportun pour m'y rendre.  : )

Je décide d'y passer tout le week-end avec mes 2 colocs français Geoffrey et Florian. Florian c'est le fameux coloc mystère dont je parlais dans l'un des premiers articles et qui a finit par faire son apparition une semaine après mon arrivée. Il est très sympa, par contre il est un peu con (il habite dans le nord de la France...).

Bref, nous arrivons là-bas dans le milieu de l'après-midi sous une pluie battante et allons immédiatement tester les bars les plus renommés de la ville (je ne vous en parlerai pas plus pour le moment car je compte prochainement publier un article consacré aux pubs).

Concernant la ville elle-même, l'architecture de Belfast change un peu de celle de Dublin. En effet, elle fait beaucoup plus british que cette dernière avec des pelouse impeccables, des écoles genre Poudlard et les fameux taxi noirs qui pullulent à Londres.

Bienvenue à Poudlard
Nous avons consacré la première journée à découvrir le centre de Belfast ainsi que ses débits de boisson. Après une soirée très arrosée, nous nous rendons dans une auberge de jeunesse pour y passer la nuit. J'y passe une nuit horrible à essayer de trouver le sommeil à côté d'une américaine dégueulasse qui ronfle la bouche ouverte pendant des heures!!! Pour couronner le tout, je dors sur un matelas aussi dur que le mandrin d'un abonné Canal+ le premier samedi du mois...

Aujourd'hui (dimanche), nous décidons de nous rendre dans ce qui fait l’intérêt de Belfast: ses quartiers "dangereux" à l'ouest de la ville.
C'est là-bas que se concentre toute la haine qui existe entre catholiques irlandais et protestants britanniques.
Les 2 quartiers sont séparés l'un de l'autre par de hauts murs et des clôtures hérissés de barbelées. Pour passer d'un quartier à l'autre, il faut traverser des checkpoints comme dans une zone de guerre!
A la jonction entre le quartier catholique et le quartier protestant, siège le quartier général de la police antiterroriste. Ce bâtiment est une véritable forteresse d'où entrent et sortent en permanence des voitures blindés et des flics équipés de gilets pare-balles. A côté de la porte principale, on peut lire sur le mur : "appelez anonymement si vous avez des infos sur des actions criminelles, l'appelle est gratuit, vous n'avez pas à donner votre nom, vous pouvez recevoir une récompense pour ça"!

Une bagnole de la police britannique à Belfast
Le commissariat-bunker à l'entrée des quartiers chauds

Un irlandais à eu les couilles de venir coller cette affiche sur le mur du commissariat
Pour commencer, nous décidons d'aller explorer le quartier protestant. On est tout de suite frappé par le patriotisme des habitants du quartier. La rue principale est ornée de milliers de drapeaux. La plupart des maison portent également de grands drapeaux britanniques aux fenêtres. On comprend tout de suite que les mecs veulent affirmer leur appartenance au Royaume-Uni, c'est presque ridicule tellement c'est exagérer.
Il est également très fréquent de voir sur les murs du quartier de grandes fresques rendant hommage aux combattants protestants tombés dans la lutte contre leur voisin catholiques. Ces peintures représentent généralement des types cagoulés et armés, parfois enterrant leurs morts, parfois avec la reine d’Angleterre.
On retrouve aussi très souvent d'immenses représentations des principaux héros protestants de la guerre.

On se rend pas bien compte sur ma photo mais il y a des milliers de drapeaux sur toute la rue
L'une des nombreuses fresques du quartier protestant...
Nous essayons ensuite de sortir du secteur protestant et de rejoindre le quartier catholique. Je dis bien essayer car les routes entre les deux sont condamnés par des portails ou des barrières! Ça en dis long sur la bonne ambiance qui règne entre les voisins...
Au bout de plusieurs tentatives infructueuses, nous arrivons enfin à trouver un checkpoint ouvert. Là aussi nous retrouvons sur le portail des représentations de combattants armés. Nous entrons alors du côté irlandais qui nous accueil avec une magnifique pompe funèbre à l'entrée. Charmant!

L'un des checkpoints qui séparent les deux zones
Tout comme chez les protestants, le quartier catholiques est presque désert. Contrairement au centre ville de Belfast, les gens ne s'aventurent pas beaucoup en dehors de chez eux. L'ambiance est assez glauque et la tension est vraiment palpable.

A l'instar de leurs voisins, le quartier est recouvert de drapeaux (irlandais ce coup là). La plupart des enseignes des bars et des magasins sont écrites en gaélique, la langue officielle de l’Irlande (et ouai, l'anglais n'est que la deuxième langue en Irlande...). 

Toujours et encore, on a le droit aux habituelles fresques à la gloire des martyrs tombés au champ d'honneur. Un peu partout dans les rues sont placardés des affiches du Sinn Féin.
Le Sinn Féin est en gros la branche politique de l'IRA (l'Irish Republican Army) qui à été créé ici même dans le quartier catholique. Ce parti politique est d'ailleurs considéré comme organisation terroriste par certain pays si mes souvenirs sont bons...

La pluie continue de tomber sur Belfast lorsque nous quittons le quartier catholique. L'excursion  touche à sa fin et nous reprenons la route.
Après une petite demi-heure de voiture, nous revoilà sur le territoire de la République d'Irlande, direction Dublin City!

mardi 12 juillet 2011

Big Flemsi Style

Salut à toutes et à tous, me revoilà enfin sur le blog, prêt à repartir pour de nouveaux articles! : )

Au passage, le blog enregistre à ce jour plus de 900 connexions, avec un tel soutien je pouvais difficilement m’éclipser plus longtemps! En plus ça va me permettre de réécrire un peu en français, ce qui ne m'est plus arrivé depuis un certain moment.

Tout d'abord, je vous ai un peu abandonné lâchement à cause de mon coloc (Geoffrey, car l'autre je l'ai foutu dehors la semaine dernière). En effet je lui ai demandé s'il connaissait un bon jeu genre Zelda sur PC. Il m'a alors répondu : "T'as qu'a en faire un toi même pauvre con".

Con, je l'ai été, car je l'ai pris au pied de la lettre et  j'ai commencé à coder mon propre jeu.

A présent je fais une pause avec le codage du jeu car cette connerie me prenait tout le peu de temps libre qu'il me restait chaque jour. J'ai pas eu le temps d'écrire le moindre mot sur le blog (par contre j'ai écrit plus de 3000 lignes de codes pour le jeu; bah ouai en même temps je suis développeur pas journaliste donc je suis plus à l'aise pour écrire des algorithmes que des articles... ).

En exclusivité, ces screenshots du jeu The Legend of Flemsi
Notez tout de même que si je n'ai pas eu le temps d'écrire quoi que ce soit depuis un moment, je menais tout de même mes enquêtes partout où je passais et certain articles à paraître seront directement inspirés de mes sorties et beuveries quotidiennes.

De plus, parfois je manquais un peu d'infos sur certains sujets mais je pense en savoir assez maintenant pour écrire à nouveau.

Bref, tout ça pour dire que si je me suis absenté aussi longtemps, ce n'était pas forcement de mon fait car je ne suis malheureusement pas ici en vacances. Les journées sont toujours longues et dures et je croule littéralement sous le travail. Jugez plutôt :

Votre serviteur en plein boulot, sous le feu d'une "caméra cachée"

Comme vous le voyez, la vie n'est pas toujours facile en Irlande, mais je prend sur moi et j’essaie d'aller de l'avant...

Aller c'est tout pour aujourd'hui, à très bientôt pour le reste de la saga, et comme on dit ici:
Big Flemsi Style mother fucker!