samedi 18 juin 2011

Les choses de la vie

Au vu du succès qu'à suscité l'article "Tournoi intra-entreprise de flatulence : France-Chine"*, je me devais d'écrire encore quelques lignes sur "les choses de la vie".
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, voilà donc un condensé de ce qui se trame dans le côlon de mes collègues de bureau :


Avant de rentrer véritablement dans les détails, sachez que Geoffrey (mon coloc et collègue) à souffert d'une diarrhée cataclysmique pendant près d'une semaine. Cela ne m'a amusé que 2 jours tout au plus puisqu'après il m'a fallut en payer les conséquences. En effet, l'atmosphère est rapidement devenu irrespirable si bien que le bougre c'est vu imposer de soulager ses ballonnements dans le couloir plutôt que dans les chambres et autres lieux de vie communs...
Et des ballonnements il en a eu, encore et encore, à une fréquence exagérément élevée pendant de longues journées. Tant pis pour moi et tant mieux pour cette article!

Mais revenons un instant sur le match de la semaine dernière :
Après la débâcle subit la semaine passé, il nous fallait une victoire flagrante et Geoffrey l'a bien compris. Nous nous rendîmes donc au Lidl le plus proche pour nous procurer 1,6 kg de poix chiche en vu de la bataille (véridique).
Ces derniers jours, nous avons donc bouffé des poix-chiches à tous les repas.
En plus d'un régime alimentaire très strict, Geoffrey s'est livré à un entrainement spartiate. C'est alors que j'ai pu découvrir l'une de ses bottes secrètes : le pet mural.
Il s'agit d'une technique que lui et ses potes de la campagne ont développé dans le plus grand secret et que je m'apprête à vous faire partager en exclusivité!

Avant de me dévoiler sa trouvaille, le gaillard à quand même exigé que je lui révèle la fameuse technique du soufflet.** Un échange de bons procédés à donc eu lieu.

Voilà donc comment procéder :
Il vous faut un mur lisse et une grosse quantité de gaz dans l'intestin.
Attention! Respectez les doses prescrites! Si vous estimez que votre pet ne vaut pas le coup, ne le gaspillez pas en tentant un "mural" car celui-ci ne marchera pas!
Préférez alors un pet "standard" moins puissant mais efficace plutôt que le pétard mouillé que vous obtiendrez d'une surévaluation de vos capacités.
Si vous vous sentez d'attaque, agissez comme suit :
Positionnez-vous contre le mur (cul-nu de préférence) en vous inclinant légèrement en avant. L'anus doit être au plus près de la surface du mur sans pour autant que celle-ci ne vienne à obstruer l'orifice. Avec un peu d'exercice, un bon péteur est capable de ressentir le juste dosage très rapidement.
Un "mural" réussit produit un effet de ricochet contre le mur. Il en résulte un écho semblable au son que produirait un rocher tombant au fond d'une profonde crevasse. Saisissant!

Lundi matin, notre fier meneur de jeu est donc prêt à balayer tout ennemi qui s'opposerait à lui. Il ne peut rien nous arriver et la victoire est quasiment acquise avant même le coup d'envoi.
Erreur! C'est mal connaître les coutumes de l'empire du milieu. Non content de s'entraîner chez lui le weekend, le peuple chinois pète où il le veut, quand il le veut et ceci depuis leur plus tendre enfance, voyez plutôt :

Voyant que nos collègues asiatiques pétaient comme des saligots sans en avoir rien à foutre de la présence d'autrui, j'ai commencé à me poser des questions. Comme moi, cet étudiant américain veut en savoir plus et demande :

"This afternoon i was at the clothing store i work in and a group of chinese girls came by to try some clothes on. Then they began farting. I was like "What the fuck?". They didn't even turn a hair. Not laughing, just farting.
I tried not to change my face, but the changing room was stinking like hell, so i had to leave the place.
Is it normal for chinese people to be that nasty?"

Pour les non-anglophone :
"Cette aprèm j'étais au magasin de vêtement dans lequel je bosse et un groupe de chinoises est arrivé pour essayer des fringues. C'est alors qu'elles ont commencé à péter. J'me disais "C'est quoi ce bordel?" Elles n'ont même pas esquissé un sourire. Elles se marraient pas, elles pétaient juste.
J'ai essayé de pas grimacer, mais les cabines daubaient comme l'enfer, j'ai du me barrer.
Est-il normal pour les chinois d'être aussi dégueulasse?"

J'ai donc fait quelques recherches sur le sujet. Lors d'une conférence, l'anthropologue François Lupu répond à cette question.
Il raconte un repas en Chine :
"Si les invités ne manifestent pas de signes de reconnaissance du type « roter » ou bien « péter », les hôtes s’inquiètent sur la qualité de leur repas. Cette reconnaissance hospitalière n’est pas dans les coutumes occidentales, celle-ci peut être mal prise. (...) La méconnaissance des valeurs traditionnelles étrangères peuvent parfois être fatale."

Extrait de la conférence Pets et Respect par André Laganey et François Lupu.

Bref, nos collègues chinois ne sont donc pas 2 connards qui nous pètent au visage avec mépris mais de simples étrangers mal informés sur les coutumes occidentales...

En revanche, nous autres français connaissons bien ces règles de savoir vivre. Geoffrey n'en a cure et la bataille éclate alors!
Il me fait signe d'un rapide coup de coude puis ouvre le feu à trois reprises. Mao répond l'heure suivante par une série de rots et de pets plus sonores les uns que les autres.
Nos 2 champions sont totalement décomplexés et la bataille fait rage.
Tout à coup, Geoffrey se lève et s'adosse au mur en me fixant des yeux.
Je connais ce regard, je l'ai déjà croisé, mais à quelle occasion?
Lorsque je réalise qu'il s'apprête à tenter un "mural" en conditions réelles il est déjà trop tard. Ce grand malade hurle de tout son côlon contre le mur. On croirait entendre le yéti!

J'ai encore du mal à réaliser qu'il l'a fait... putain ouai, il l'a fait ce con!
Je manque de tomber dans les pommes quand le patron entre dans la pièce et que l'un des chinois se met à roter avec violence! Je vie en pleine féérie, j'ai du mal à concevoir que tout ça est vrai.

Ce vacarme continu toute la sainte journée et le score devient absolument impossible à comptabiliser.
On a d'abords pensé à attribuer un demi point pour les rôts et les pets discrets (ceux qui peuvent facilement être confondus avec un grincement de chaise). Problème, au cours de la joute on en a vu des vertes et des pas mûrs (surtout des pas mûrs d'ailleurs...) de toute les sortes possibles et donc on s'est embrouillé dans l'attribution des points si bien que je suis absolument incapable de vous donner le score finale.

L'ambiance est totalement surréaliste. Il flotte un nuage nauséabond dans tout le bureau qui nous oblige à nous cacher dans nos t-shirts pour ne pas nous asphyxier (ça fait vachement sérieux quand un supérieur débarque dans la pièce...), on se croirait dans une fosse sceptique là-dedans.
Évidemment il fait trop froid pour ouvrir les fenêtres ce qui n'arrange rien. Pour tenter de contrer la vague, Geoffrey aspire du pet avec sa bouche et recrache le nuage plus loin. Insuffisant, mais bien tenté...

Quand je pense qu'il se ventait fièrement : "Moi, je fais que des pets puants!". Le voilà bien attraper maintenant!

Plus tard au cours d'une conversation, l'assistante du patron nous confiera que John (le PDG) "n'arrête pas de roter, de façon plus ou moins discrète". Pas étonnant qu'il n'est pas réagit quand Qi lui a éructé à l'oreille un peu plus tôt dans la journée.

Heureusement Dee, notre supérieure, est revenue de vacances mercredi. Cette présence féminine limite un peu les fantaisies de chacun, du moins du côté français (puisque les chinois ne rendent pas compte de l'indélicatesse de la situation).

Cette article n'est qu'un court résumé des faits et ne conte que quelques bribes*** de l'enfer olfactif et sonore qui règne en ces lieux. S'il fallait que je raconte tout je pourrai écrire une saga.


* La majeure partie de mes lecteurs ont l'âge mentale d'un enfant de 6 ans, ce qui par ailleurs correspond tout à fait au public visé par ce blog.
** Pour ceux qui n'en n'ont jamais entendu parler, il s'agit d'une technique qui consiste à imiter un soufflet de forge avec les jambes d'un péteur préalablement allongé sur le côté.
*** Dedicated to Camille.
       Tu vois je t'avais bien dit que j’essayerai de te glisser un petit clin d’œil ; )
       (c'est un truc entre Cam et moi, donc cherchez pas à comprendre...)

vendredi 17 juin 2011

La main verte (2)

Capustelline vous salut du haut de ses 2 semaines. Comme promis, je poste  tous les dimanches quand je peux une photo de ma mascotte à 4 feuilles. Vous pourrez ainsi constater quelle n'est toujours pas morte et quelle semble plutôt bien supporter le climat dublinois, ce qui est de moins en moins le cas de votre serviteur...

Capustelline le 15 juin

Si l'article date d'aujourd'hui (vendredi), la photo date de mercredi pour le coup. La plante à donc encore évolué au moment où j'écris ces lignes et vous serez surpris de voir ce qu'elle est devenue!
Mais bon, pour ça il va falloir être sage et attendre le prochain article sur la plante à apparaitre très bientôt.
(Pour les plus impatient(e)s, il devrait s'appeler "La main verte (3))
; )

dimanche 12 juin 2011

Tournoi intra-entreprise de flatulence : France-Chine

Depuis le début de la semaine se déroule, au sein de mon service, un match de pets comptant pour le tournoi intra-entreprise de flatulence. Dans le match opposant l'équipe de France (dont je suis capitaine) et l'équipe de Chine, le suspense reste entier quant à l'issu de la rencontre...


Chacune des équipes possédant une pièce maîtresse, le match peut basculer à tout moment :
Pour la France, nous avons Geoffrey qui a la chiasse depuis le début de la semaine. Pour la Chine, nous avons Mao qui ne semble pas savoir que péter bruyamment n'est pas considéré comme un signe de respect en Europe.

Après un temps d'observation, les chinois sont entrés les premiers en scène mercredi par l’intermédiaire de Mao, qui, à la surprise générale, s'est soulagé avec force et fracas en plein milieu du bureau sans esquisser le moindre sourire. (France 0-1 Chine)

Jeudi matin, l'équipe de France est totalement dépassée par ses adversaires. Ce qui devait arriver arriva, la Chine double la mise par l’intermédiaire de Mao. Une nouvelle fois, il prend de cours une équipe de France encore KO debout par l'ouverture du score survenue la veille. La Chine mène alors 2 à 0...

La réaction française ne se fait pas attendre. Dès l'après-midi, Geoffrey réduit le score d'un magnifique vent teinté d'odeur de gastro. Splendide!

Le score est alors de 2-1 quand soudain, Geoffrey, inscrit son second pet une poignée de minutes plus tard et remet la France dans la course au titre.
Malheureusement, le point ne sera pas validé. En effet, le puissant péteur français est signalé hors-jeu. Il faut savoir que depuis quelque années, péter en chiant aux toilettes du bureau n'est plus considéré comme un geste valable. Il faut véritablement péter au sein même du service dans lequel vous êtes affecté pour que cela soit comptabilisé. (D'ailleurs à ce titre, un point à été refusé à l'équipe d'Espagne dans le match qui l'oppose à l'Allemagne au service marketing. J'ai en effet surpris Luis en train de lâcher violemment une caisse aux chiottes de l'entreprise jeudi peu avant midi.)
Geoffrey quitte les waters, rejoint l'ère de jeu, et la rencontre reprend son cours.

Vendredi, après la déception de la veille, les français gardent la tête haute. Nous savons que ça va être très difficile de recoller au score, d'autant que notre star nationale guérit peu à peu de sa gastro, ce qui n'est pas à notre avantage...
Quant aux chinois, ils semblent plutôt en confiance à l'image de Mao, qui réalise le coup du chapeau vendredi en début d'après-midi. Le triplé de l'athlète asiatique met fin aux espoirs français.

Dans une tentative désespérée,  Geoffrey sauve l'honneur en fin de journée et réduit l'écart.
Vendredi soir, la Chine est toujours en tête (3-2).
Le coup de sifflet final (vendredi à 17h30) donne la victoire à la Chine qui s'impose sur le score de 3-2 après une semaine disputée qui aurait bien pu voir revenir la France.

La lutte acharnée qui oppose les 2 sélections reprendra dès lundi lors du match retour.
Espérons que cette fois, l'équipe de France aura l'initiative et prendra rapidement l'avantage face à une solide équipe chinoise qui semble habitué aux rencontres internationales de haute intensité.

d'ici là, l'équipe de France et moi-même vous souhaitons bon vent! ; )

jeudi 9 juin 2011

Happy birthday to you!

Avec 2 petits jours de retard, je souhaite un joyeux anniversaire à ce blog qui fête tout juste sa première semaine d'existence!

C'est surtout l'occasion pour moi de vous remercier, chers lecteurs et lectrices, de suivre mes aventures avec tant d'assiduité. En effet, "Flemsi-est-a-Dublin" a enregistré 299 connexions externes au moment où j'écris ces lignes!

Grâce à tout vos déplacement à l'étranger, le blog est suivi depuis plusieurs pays du monde. Même si les connexions venues de France représentent l'essentiel (251), des connexions ont quand même été enregistré en provenance d'Allemagne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et du Canada.

Je peux d'ailleurs constater que certain d'entre d'entre vous se connectent même depuis leurs smartphone (Iphone 2%, Blackberry 1% et Samsung < 1%*) pour me lire, ce qui m’emplis d'une profonde joie! : )

Pour finir, encore un grand merci à vous tous qui m'encouragez par vos connexion à rédiger des articles sur ma vie en Irlande!

Sur ce, bonne nuit, je bosse moi demain!

*Pourcentage des connexions totales

mardi 7 juin 2011

Baptème du feu chez 4PM Company


Chers lecteurs, chères lectrices, vous avez été un certain nombre à me demander comment s'était passée ma première journée de taf (sachez au passage que cela me fait très plaisir!). Voilà donc quelques lignes sur le déroulement de ma journée :

En effet, ma première journée de boulot a bien commencé aujourd'hui (mardi) et non hier, puisqu'en Irlande, le 6 juin est un jour férié.

Pour commencer, 4PM est une entreprise orientée sur les technologies du web et principalement sur le design et l'hébergement en ligne. Pour ma part, je travail dans la section "Development" dans laquelle sont créés les nouveaux outils et sites pour les clients (comme la Banque de New-York par exemple).
 
Bref, j'ai donc été envoyé chez 4PM avec mes 2 collègues pour renforcer l'équipe de programmeurs déjà existante. Cette équipe est dirigée par 2 managers irlandais (Michael et Dee) qui ont en charge une équipe de développeurs chinois et mon équipe de développeurs français. Chacune des deux équipes travaille sur des projets distincts.

Nous sommes pas mal de français dans l'entreprise, ce qui à l'avantage de ne pas trop me dépayser (je crois qu'on est 7 en tout). Malheureusement ça limite un peu l'usage de l'anglais au sein de l'entreprise; mais bon, les briefings, les rapports et la communication avec les chinois et les irlandais (puisqu'il y en a quand même quelques-uns) se font bien sûr dans la langue de Shakespeare...

Ma supérieure, Dee (son vrai prénom est Deirdre mais c'est imprononçable donc tout le monde l'appelle Dee) est en vacances cette semaine donc mes premiers jours sont relativement tranquilles. J'en profite donc pour découvrir comment fonctionne la boite et rencontrer les employés. Je suis bien coaché dans cette tâche par 2 charmantes demoiselles françaises (et même lyonnaises) du service marketing qui sont également mes voisines de palier à Buckingham street. Comme quoi le monde est parfois bien petit!

Il règne une ambiance décontractée dans les bureaux et tout le monde à l'air de bien s'entendre, je vais d'ailleurs me faire une bouffe avec les collègues après le boulot vendredi soir.
Quant à nos amis chinois, ils sont fidèles aux clichés : timides, souriants et besogneux. Par exemple, ils n'ont pas pris de pause déjeuné à midi et sont partis les derniers, bien après nous autres français et ces feignasses d'irlandais.

J'ai hâte de me lever demain pour les entendre parler anglais avec un magnifique accent chinois. Une chance pareille, ça vaut tout les sacrifices!

lundi 6 juin 2011

Arrêt demandé

Comme dans toutes grandes villes, il existe ici un important réseau de transport en commun.
A Dublin, ce réseau de bus a intelligemment été appelé "Dublin Bus".

Le réseau compte environ 200 lignes. Les lignes ont un numéro distinctif auquel s'ajoute parfois une lettre quand elles suivent des itinéraires parallèles. Les bus de nuits sont précédés d'un "N" (comme à Londres) et ne fonctionnent que jusqu'à 4h et demie du mat, ce qui fait un peu tôt pour une grande ville, surtout quand c'est la capitale...

Ici, il n'y a que des bus à étage comme en Angleterre, sauf qu'à la différence de ces derniers, ils sont jaunes canari et bleu ciel (Ces deux couleurs ne représentant d'ailleurs absolument pas Dublin, mais bon...)




Si je vous dis "arrêt de bus", vous me répondez : "un abris avec un banc, des horaires affichés et un nom joli nom dessus en rapport avec le quartier!?". Oula doucement malheureux! Vous voilà bien exigeant!
A Dublin, un arrêt de bus c'est  : un poteau avec un numéro (par exemple celui à côté de mon taf c'est 1019), la liste des bus qui passent par là, et... c'est tout!
Je vous entend déjà d'ici manifester votre colère et votre incompréhension : "Quoi! Tu veux dire que y'a pas d'horaire? Mais comment tu sais quand y passe le bus alors? Et pis comment tu veux t'y retrouver si y'a pas de nom aux arrêts? Non mais on est en plein délire là!"
La réponse de Dublin Bus est simple : "Démerdez-vous".
En gros, les arrêts de bus n'ont pas du tout été pensé pour aider les usagers mais uniquement pour servir de balises aux chauffeurs et leur indiquer s'ils sont bien sur le bon itinéraire.

Bien évidemment, le bus dublinois est une abominable pompe à  fric. Le prix du ticket dépend du trajet et du nombre d'arrêts qui vous séparent de votre destination. Pour un trajet de 20 minutes jusqu'à ma boite, je dois débourser 1,65€! Pour obtenir un ticket, donnez votre destination au chauffeur qui vous dira la somme que vous devez débourser. Ensuite, il faut insérer les pièces (pas de billets surtout) dans une espèce de tirelire en ferraille pour que le type vous imprime votre billet.
Le ticket apparait alors mais pas votre monnaie. A la place, ce brave homme a ajouté un "avoir" sur le ticket, de la valeur de la monnaie qu'il vous doit. Dans une manœuvre d'enculade des plus courtoises, Dublin Bus vous oblige ainsi à venir récupérer votre argent à l'agence principale muni de votre "avoir". Pour vous rendre à ladite agence, il vous en coûtera 2 tickets d'une valeur comprise entre 0,90€ et 1,90€ chacun.
Et oui, il vous la mettent profond, mais vous n'avez pas le choix, et ça , ils le savent bien.

Quid de l'abonnement de bus?
Il est à 75€ par mois (tarif étudiant, s'il vous plait!) autrement dit, le même tarif que si vous voyagez tous les jours avec des tickets.
=> l'abonnement ne vous offre aucun avantage.

Pour finir, voyons maintenant comment descendre du bus.
Pour demander l'arrêt, il faut appuyer sur le bouton "stopping" et se placer derrière la file de gens qui veulent également descendre. Il n'y a bien sûr qu'une seule porte dans le bus.
A ce moment là, attendez vous à ce que quelqu'un vous percute avec violence. En effet, la file d'attente se trouve à la sortie de l'escalier qui mène à l'étage et il est impossible de descendre ce dernier sans se casser la gueule quand le bus freine (ce qu'il fait généralement quand il veut s'arrêter à un arrêt...).

Intérieur d'un bus à Dublin

La prochaine fois que vous vous direz que TCL est vraiment le pire réseau de transport en commun du monde, revenez tranquillement lire cette article et réfléchissez à tout ça à tête reposée.

dimanche 5 juin 2011

La main verte (1)

Chose promise, chose due! Voilà la première photo de mon trèfle à 4 feuilles.
Pour la petite histoire, il s'agit d'un cadeau pour mon départ que m'ont fait Capucine Estelle et Caroline.
Cette magnifique plante est baptisé "Capustelline" en leur honneur.
Je me suis engagé à donner régulièrement des nouvelles de mes plantes et voilà donc le premier article, en espérant qu'une dizaine d'autres suivront.

Capustelline le 5 juin
D'après la notice, "les semis germent après environ 5-7 jours et des poussent apparaissent de la terre". C'est exactement ce qu'il s'est passé et c'est un miracle puisque la notice précise aussi : 
  • "Placer la canette dans un endroit ensoleillé" => Blague! Y'a pas le moindre rayon dans ce bled!
  • "Tenir une température ambiante entre 18° et 25°"=> Re-blague! Ces températures n'ont jamais été atteinte dans l'histoire de l'Irlande...
  • "Éviter les courants d'air" => Re-re-blague! Dublin est situé au bord de la mer.
Les plantes devraient fleurir d'ici 1 ou 2 mois. D'ici là, je publierai chaque semaine une photo de l'évolution de Capustelline.

samedi 4 juin 2011

Déboires d'un piéton

Aujourd'hui un court article sur... les passages piétons!
En effet ceux-ci diffèrent suffisamment des passages cloutés français pour que j'y consacre quelques lignes.



Lorsque vous êtes piéton à Dublin, vous êtes considéré comme une merde par rapport aux automobilistes et vous n'êtes en aucun cas prioritaires par rapport à eux.
Cependant, vous avez le droit au même traitement en ce qui concerne les feux de signalisation. On ne retrouve pas les 2 mêmes petits bonhommes rouge ou vert que l'on connait en France mais de véritable feux tricolores de la même taille que ceux des bagnoles avec des mini mecs rouges, oranges ou verts pour vous dire quand passer.

De plus, pour espérer pouvoir traverser, vous devez systématiquement appuyer sur un bouton pour demander à ce que le feu piéton passe au vert. Bon jusque là rien de choquant; mais là où ça se corse, c'est le temps dont vous disposez pour traverser la route. Sur certains passages piétons (généralement ceux du centre ville), un compte à rebourt vous indique dans combien de temps le feu passera au vert.
A ce moment là, pas question d'avoir la tête ailleurs, courez jusqu'au trottoir d'en face pour sauver votre peau!
Pour chiffrer tout ça, disons que vous attendez 3-4 minutes que le feu piéton passe au vert et qu'ensuite, vous avez 5 secondes pour traverser la rue. 5 secondes, c'est le temps précis qu'il vous faut en marchant normalement pour vous retrouver en plein milieu de la route quand le feu des bagnoles passera à son tour au vert...
Un série de "bips" très rapide se déclenche lorsque vous pouvez y aller. On dirait le bruit d'un pic-vert sous caféine qui vous gueulerait "vite-vite-vite-vite". Vous êtes alors soumis à un stress insoutenable qui vous rappel que vous jouez avec votre vie en décidant de traverser la rue.

J'ai réussi à capturer le bruit du pic-vert! En bonus la photo des feux pour piétons.

Une charmante initiative est tout de même à porter au crédit de nos amis dublinois : devant chaque passage piéton est marqué au sol "look left" ou "look right" pour vous rappelez d'où viennent les voitures. C'est particulièrement salvateur pour les étrangers, puisqu'ici aussi, les voitures roulent à gauche. Oubliez ce détail ne serait-ce qu'une seule fois et vous retournerez au pays dans une caisse en sapin.
Marquage au sol "Look Left" pour piétons distraits

jeudi 2 juin 2011

Loi de murphy, la vidéo choc!

Dans ce petit article, je reviens sur un point que j'avais évoqué dans "La Loi de Murphy". En effet pour une raison inconnue, mon immeuble est parsemé de portes plus inutiles les unes que les autres.
Je vous invite donc à m'accompagner jeter une canette de bière dans le local poubelle de l'immeuble.
Par chance je n'ai besoin, dans ce cas là, que d'une seule clé pour m'y rendre.


Après décompte, il y a 6 portes qui me séparent du local poubelle, alors imaginez quand je dois descendre la poubelle le matin et que je suis à la bourre pour aller bosser. Il me faudra alors sortir dans la rue après avoir déposé la poubelle ce qui porte le total à 10 portes dont 80% n'ont aucune raison d'être... à part peut-être ruiner les dernières chances qu'ils me restaient d'avoir mon bus.

God save the Burger king


Pour ne pas être accusé de concurrence déloyale, je suis donc allé mener mon enquête du côté de Burger King.
Comme précisé dans un article précédent, le BK se trouve juste en face de McDo, malheureusement pour ce dernier...

En effet, Burger King bat McDo dans presque tous les domaines! Ce dernier passe pour un espèce de Burger King "Low Cost" à côté : On n'y mange pas trop mal, c'est moins cher mais le choix est restreint.

La "carte" est bien plus riche chez BK et la plupart des sandwichs, même les plus petits, semblent être bien plus élaborés que les hamburgers ou autres croques McDo du concurrent.

Évidemment les prix sont globalement plus élevés (comptez environ 8,50€ pour un menu tout seul) mais vous aurez la sensation de manger de véritables "produits du terroir". La salade a l'air d'avoir réellement poussé dans la terre et fait beaucoup moins plastique que celle de McDo.
La viande est garantie "100% Irish Beef" et est plutôt de bonne qualité pour une fois. L'association d'une véritable salade et d'un bon steak fait vraiment une différence au niveau du goût. Au final, vous ne regrettez pas un instant d'avoir payé un peu plus cher votre menu que chez McDonald's.

Roi de Burger King collant une branlé à Ronald...
Plus cher? Oui, mais plus gros aussi. La majeure partie des sandwichs ont un gabarit au moins comparable au CBO. Notez que certain sandwichs battent haut la main le 280 en terme de taille et de calories.

D’ailleurs, concernant l'apport calorifique d'un menu basique de chez Burger King, sachez qu'il est largement suffisant pour vous passer l'envie de manger pendant une bonne partie de la journée. Ces grands malades vous proposent des verres de 75cl de soda pour accompagner votre méga sandwich : petits estomacs s'abstenir, gros porcs que la fête commence!

Quant aux frites, elles sont radicalement différentes de celles que l'on trouve chez McDalle. Elles sont nettement moins salées que ces dernières; de plus, si vous décidez de mourir d'une maladie cardio-vasculaire, des sachets de sel vous sont distribués gratuitement, que du bonheur!
Pour couronner le tout, elles sont craquantes et dorées à souhait, une pure merveille <3.
Là aussi on retrouve les fameux sachets de ketchup Heinze que l'on connaissait déjà chez Ronald : Décidément, que demande le peuple?!

Notons pour finir, les bonnes blagues accrochées aux murs du style "On dit que les hommes qui ont de grandes mains ont... plus de facilitées à prendre le sandwich Whopper!" ou des conneries du même genre qui feront immanquablement sombrer petits et grands dans une hilarité des plus prononcée.

Mon menu "Angus" à 8,35€

Le Burger King de la place O'Connell

Pour conclure : Résultat très positifs, est promis à de grandes choses s'il continue sur sa lancée. Les félicitations du jury (et tant pis pour MacDo)!